La reconnaissance et l’usage des langues officielles est une problématique qui existe depuis des décennies. En 1960 le gouvernement a introduit une première loi qui a été révisée en 1985. Cette loi établit les droits pour tous les Canadiens de s’exprimer dans la langue de leur choix parmi le Français et l’Anglais. La Fonction publique a l’obligation de fournir des services dans ces 2 langues.
L’établissement d’une prime de bilinguisme a été fait pour encourager le recrutement et le maintien des habiletés pour les fonctionnaires désignés bilingues. Cette prime a été établie en 1960 à $800 par année, et n’a jamais été révisée. Aujourd’hui, elle n’a plus l’attrait de sa vocation originale. Majoré au coût de la vie d’aujourd’hui, elle devrait être de l’ordre de $2500 par année.
La loi a défini des zones du Canada qui sont déterminées Francophone, Anglophone ou Bilingue. Le besoin de personnel bilingue est souvent établi en fonction de ces zones et des services qu’un employeur doit offrir, et sont définies dans la cote de classification que les positions détiennent.
La nouvelle réalité du télétravail et des équipes virtuelles rend l’usage des zones non pertinent. Les équipes mixtes, multirégionales, avec des travailleurs et superviseurs unilingue cause de grandes difficultés. Une vision de transformer la fonction publique comme étant "Bilingue fonctionnel" circule, où tous les fonctionnaires seraient apte à comprendre l’autre langue (cote B--).
Définir l’ensemble des positions bilingues introduit des limitations et des préjudices pour ceux qui ne le sont pas, ne peuvent pas ou n’ont pas d'intérêt à apprendre une seconde langue.
Le Canada devrait aussi redonner une place aux autochtones qui sont à l'origine de notre pays. Nos institutions devraient reconnaitre leurs langues, leur culture, et spécialement facilité leur contribution à notre société.
Le gouvernement actuel a lancé un projet de révision de la Loi sur les Langues Officielles.
L’Institut ainsi que notre Groupe de Travail sur les langues officielles, a contribué au processus de consultation publique.
Nous devons continuer ces démarches pour souligner les problématiques qui touchent nos membres ainsi que nos inquiétudes vis-à-vis les différentes options qui ont circulé.
(Aussi: Respect des exigences linguistiques à l’ère du télétravail)
Merci d'avoir pris le temps de lire ce que je considère être les enjeux importants auquel notre syndicat fait face. Je considère que nous devons mettre notre énergie à améliorer ces points pour être capable de faire face aux 100 prochaines années de l’existence de notre syndicat.
Stéphane Aubry.